


Sophie Droz
Contemporain
1. Enfant, tu rêvais de…
Enfant, je rêvais de partir explorer l’Amazonie. Je rêvais aussi de devenir danseuse étoile.
2. Ton parcours en quelques mots…
Le mouvement a toujours fait partie de ma vie. Je commence la danse moderne à l’âge de 5 ans, après avoir partagé les cours de gym mère-enfant avec ma maman. La danse devient vite une passion à laquelle je consacre tout mon temps libre. À 12 ans, j’intègre la MDC Company à Neuchâtel, formée pendant plus de dix ans par Melinda Stämpfli. C’est un peu ma deuxième famille. On enchaîne les scènes, concours et formations, en Suisse, en Italie, en France et aux États-Unis. Adolescente, alors que je débute le lycée, j’intègre le cursus Sport-Art-Études — une belle opportunité de nourrir mon amour pour la danse tout en poursuivant mes études. Par la suite, je me tourne vers les sciences sociales à l’Université de Lausanne, tentant toujours de jongler entre mes multiples centres d’intérêt. Ce n’est pas toujours simple de tout concilier. J’ai mis la danse entre parenthèses pendant un temps. Ce recul m’a permis de comprendre à quel point le mouvement m’est vital — un moyen d’être au plus près de moi-même, un outil de soin et d’équilibre.
J’élargis alors mes horizons vers d’autres disciplines corporelles : arts martiaux, méthode Fighting Monkey, yoga... Si je devais me situer, ce serait dans la danse contemporaine. Mais je n’aime pas me cantonner à un seul style. Ce qui m’anime, c’est de croiser les influences, de mélanger les approches pour construire un langage qui m’est propre. En me tournant vers l’enseignement du yoga et de la danse, j’ai à cœur de proposer une approche globale du mouvement — une invitation à explorer sa singularité, à se reconnecter à son corps, dans le plaisir et la liberté du geste.
3. Que t’apporte l’enseignement? Et pourquoi Ton sur Ton?
Ce que m’apporte l’enseignement ? Beaucoup de joie. Rien ne vaut ce moment où un·e élève a ce petit déclic, ce sourire spontané, quand le corps comprend enfin un mouvement. À mon sens, une passion prend toute sa dimension quand elle peut être partagée. Enseigner, c’est semer un peu de joie dans la vie des autres. Il m’a fallu du temps pour comprendre que transmettre avait du sens. Aujourd’hui, enseigner me permet de puiser dans mes expériences, mes ressentis, et d’en faire, peut-être, une ressource pour quelqu’un d’autre. C’est comme apporter ma propre nuance, aussi subtile soit-elle, à cet art vivant qu’est la danse. J’ai à cœur de créer un espace bienveillant, sans jugement ni compétition, où chacun·e puisse se sentir libre d’explorer, de s’exprimer, d’être pleinement soi.
En rejoignant Ton sur Ton, j’ai trouvé une école qui partage ces valeurs d’ouverture, d’inclusion et d’écoute. C’est un cadre dans lequel je me reconnais et dans lequel je suis heureuse d’enseigner.
4. Et quand tu n’es pas à Ton sur Ton?
En dehors de Ton sur Ton, je voyage à vélo, je travaille comme coursière, je m’émerveille des beautés simples de la nature. Je lis, un café à la main, je me complais parfois dans l’art de ne rien faire. Je bricole, je teste des recettes… et j’apprends à me connaître, un peu plus chaque jour.

