L'inclusion sélective, c'est de l'exlusion déguisée!
- Ton sur Ton
- 16 sept.
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Le Conseil fédéral a présenté un contre-projet à l’initiative pour l’inclusion et ouvre une consultation. Ce contre-projet comprend deux volets : une nouvelle loi sur l’inclusion et une modification de la loi sur l’assurance-invalidité (LAI).
L’initiative pour l'inclusion, quant à elle, vise à mettre pleinement en œuvre la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées, ratifiée par la Suisse en 2014.
Or, plusieurs critiques majeures se posent. Premièrement, seules les personnes bénéficiaires d’une rente AI sont considérées comme vivant avec un handicap. Ce choix exclut environ 1,5 million de personnes en Suisse. À l’échelle d’une institution comme la fondation Ton sur Ton, cela signifierait que près de 75 % de nos propositions inclusives n’auraient plus de raison d’exister, privant ainsi de nombreuses personnes avec besoins spécifiques d’un accès aux arts du cirque, de la danse, du théâtre, de la musique ou du bien-être.
Deuxièmement, le projet du Conseil fédéral se concentre presque exclusivement sur le logement. Or, l’inclusion ne peut pas se limiter aux murs d’un domicile : elle doit permettre aux personnes vivant avec un handicap d’accéder à la culture, au sport, aux loisirs et, plus largement, à la vie sociale.
Troisièmement, la proposition du Conseil fédéral manque d’ambition : elle ne prévoit aucun plan d’action national et reste trop vague pour répondre aux attentes des personnes concernées.Dans ce contexte, il est essentiel que la société civile exprime clairement que le contre-projet n’est pas suffisant. C’est aussi la position portée par le Forum Inclusion de la fondation Ton sur Ton, qui appelle à refuser le statu quo et à continuer la construction, ensemble, pas à pas, d'une société réellement inclusive.







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